Un concept intéressant…
Ce qui m'a plu, dans ce roman, et qui a finalement relevé le niveau, c'est la psychologie du tueur en série appelé le Boucher. Oui, bon, pour le surnom, l'auteur aurait peut-être pu donner un peu plus dans l'original…
Attention : risque de spoil!
Dean Koontz met en fait en scène, non pas un tueur, mais deux, qui travaillent ensemble et tentent de brouiller les pistes en se faisant passer pour un tueur unique. L'originalité réside surtout dans ce que ces tueurs ne sont, d'un point de vue clinique, pas fous ou psychopathes. Selon un des personnages de l'histoire, ils pourraient même passer des tests psychologiques sans que rien ne soit décelé. Ce sont simplement deux hommes qui ont pris la décision de tuer parce qu'ils ont adopté la théorie du surhomme de Nietzsche, et qu'ils considèrent les autres humains comme de vulgaires vermines qui empêchent les surhommes qu'ils sont de fonder une nouvelle race plus puissante. C'est tordu, mais l'auteur a assez bien ficelé son histoire, et du coup tout paraît très crédible, même si je n'irai pas jusqu'à dire que ces deux bonhommes-là n'ont aucuns soucis psychologiques…
Koontz nous parle, pendant tout un chapitre, de la rencontre des deux tueurs, et comment ils en sont venus à cette idée de tuer pour permettre à la race des surhommes de s'épanouir. Honnêtement, je me suis demandée où l'auteur avait été dénicher de pareilles idées, tant certains passages étaient crus et malsains au possible. Loin d'en être choquée, j'ai trouvé que cela donnait au récit une part supplémentaire de réalisme, et en même temps, ça donnait le ton. Là, c'est certain, on est bien dans un thriller tortueux et glauque à souhait…