
C’est lundi, que lisez-vous? #73

Hello mes chers poulpes!
Jusque début juin, je vais être bien occupée au niveau des lectures, car je participe activement à deux challenges qui me tiennent à cœur.
Il y a d’abord le challenge que j’organise, Objectif Imaginales 2018. (Si vous ne le connaissez pas encore, n’hésitez pas à cliquer sur le logo!) Je dois donc lire 15 livres écrits par des auteurs présents aux Imaginales cette année.
Et puis il y a le Printemps de l’Imaginaire francophone, ou PIF de son doux petit nom… Il est organisé sur le blog de Zahardonia (Monde-Fantasy.com). Là, comme son nom l’indique, le but consiste à lire des romans de l’imaginaire francophone. Et ça tombe bien, car les deux challenges sont tout à fait compatibles (en tout cas dans mon cas, puisque je réalise ma PAL en fonction des deux challenges).
Je n’ai fait ici qu’une partie de ma PAL, car j’hésite encore énormément. Il y a tellement d’auteurs que j’ai envie de découvrir! Je compte faire des updates de ma PAL au fur et à mesure que je me déciderai. En attendant…
Bonjour et bon dimanche lundi à tous !
Je continue donc le nouveau rendez-vous hebdomadaire initié il y a peu, et censé avoir lieu tous les dimanches. Il a été créé par Ma Lecturothèque et consiste à prendre un livre pour citer les premières lignes du récit.
Cette semaine, j’ai envie de vous faire découvrir ma lecture en cours, Grand Siècle de Johan Héliot, dont voici le résumé…
L’ambitieux lieutenant de frégate Baptiste Rochet présente au jeune Louis XIV une étrange météorite sphérique, rapportée de son dernier périple en mer. Médusé, le mathématicien et penseur Blaise Pascal y trouve alors une terrifiante source d’inspiration. Ses découvertes bouleverseront à tout jamais le destin du Roi-Soleil et de son royaume, ainsi que les vies d’une fratrie tentant d’échapper à la misère et impliquée bien malgré elle dans les drames à venir.
Nobles comploteurs, inventions géniales de Pascal, imprimeurs libellistes, malfrats sans pitié de la cour des Miracles et mousquetaires désenchantés peuplent le théâtre d’un monde sur le point de basculer dans un Grand Siècle futuriste, entre ombre et lumière, entre la terre et les étoiles.
L’hiver avait gelé les sols en profondeur, transformant la terre en un roc de noirceur que les pluies torrentielles de ce début de printemps n’étaient pas parvenues à ramollir suffisamment. Le grand champ n’était plus en surface qu’un bourbier où l’on s’enfonçait jusqu’à la cheville, cependant impossible à labourer, car la pointe du soc risquait à tout moment de se briser. On aurait dû achever les semailles à cette époque de l’année et le retard pris accroissait l’inquiétude du frère aîné d’Estienne.
Toutefois, Pierre ne ménageait pas ses efforts dans sa lutte contre le mauvais temps et les coups du sort. Harnaché comme un cheval de trait, trempé et noir de boue, il s’échinait depuis l’aube à tirer la charrue. Estienne et Martin, son cadet et son benjamin, se relayaient pour guider l’encombrant engin. Pas encore montés en graine, ceux-ci peinaient, loin de posséder la force du premier-né de la maison, déjà un homme du haut de ses seize ans.