Le Throwback Thursday a été initié par BettieRose books sur son blog. Chaque jeudi, un nouveau thème est proposé. À moi de trouver un livre qui colle à ce thème et de vous en parler un peu.
Et cette semaine, le thème est…
Comme un oiseau en cage
Mon choix…
Pandemonium, de Christophe Bec et Stefano Raffaele
BD en trois volumes
1951. Doris amène Cora sa petit fille malade au sanatorium de Waverly Hills. Doris y avait été soignée à l’âge de 11 ans. L’hôpital est le plus réputé des États-Unis en matière de traitement de la tuberculose. Mais Doris ne se doute pas qu’en réalité, elle ne pouvait trouver pire endroit au monde pour faire soigner sa fille.Très rapidement, Cora a des comportements étranges : elle parle toute seule, prétend voir des fantômes hanter le sinistre bâtiment et entend le sifflement d’un train alors que la voie de chemin de fer qui borde le sanatorium est désaffectée…
Il est déjà trop tard pour Doris et sa fille, le Waverly Hills Sanatorium va devenir pour elles l’antichambre de la mort.
Pourquoi ce choix?
À l’époque où j’ai lu cette bande-dessinée, je ne l’ai pas vraiment appréciée à sa juste valeur. Je pense que je me trouvais dans une période plus délicate, et que le thème de la BD ne s’accordait pas trop avec mon humeur. Ou peut-être s’accordait-elle un peu trop bien, justement…
Pour cette série, donc, je dirais « âmes sensibles, s’abstenir ». Vraiment…
Et le thème de cette semaine, « comme un oiseau en cage », lui va comme un gant! Car très tôt dans l’histoire, l’on ressent ce sentiment d’enfermement. Que ce soit par le sujet (le sanatorium, on a déjà vu plus joyeux…), par l’ambiance du récit (une petite fille malade enfermée dans ledit sanatorium et qui commence à voir des choses étranges…), ou par le côté très sombre des dessins, on se sent happés par cette atmosphère glauque à souhait. Entrer dans l’univers de Pandemonium, c’est un peu comme plonger dans un bain de mélasse noire et s’y embourber jusqu’à la noyade. On en ressort (si on y parviens) souillés et épuisés, avec comme une petite noirceur à l’âme qui refuse de nous quitter.
Ceci étant, je recommande chaudement cette BD aux amateurs d’épouvante et de sensations forts! Elle est très bien réalisée, somptueusement illustrée, et l’ambiance délétère ne peut laisser personne indifférent. Moi, ça me rappelle un bon vieux Metallica, Welcome home (sanitarium), croisé avec quelque chose de plus lourd et de plus sombre, un morceau de Shape Of Despair, par exemple…
Envie d’autres enfermements?
Le récapitulatif des liens de ce Throwback Thursday se fait chez BettieRose, bien sûr!
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